Accès libre aux médicaments

Décidemment il se passe des choses du côté de la santé et l'assurance santé.

La dernière réforme en date dans les pharmacies concerne la vente en accès libre d'un certain nombre de médicaments type aspirine, paracétamol, ibuprofène, antistaminique, corticoïdes légers, sirop anti-toux, etc.

Mais ils sont déjà en libre accès ? En fait, ils étaient déjà en vente libre mais ils restaient derrière le comptoir du pharmacien. Désormais, ils seront en libre accès comme pour les cosmétiques par exemple. C'est donc vous qui choisirez directement sans demander au pharmacien parmi les 220 médicaments autorisés.

C'est un pas de plus vers l'automédication des maux bénins et courants. Une pratique encouragée par l'assurance maladie puisque ces médicaments ne sont pas remboursés. Cependant, l'automédication est risquée à cause des erreurs de posologie. Des plaquettes vont donc être distribuées aux patients et aux pharmaciens pour les informer sur les doses à respecter.

D'après le Ministère de la Santé, le libre accès va également engendrer une baisse des prix grâce aux étiquettes de prix plus lisibles. Et oui, le consommateur va (forcément ?) prendre le prix comme critère de choix, ce qu'il ne faisait pas quand le pharmacien l'orientait vers tel médicament.

Pourtant... pourtant cette réforme risque bien de se transformer en pétard mouillé. En effet, les pharmaciens ne sont pas obligés de mettre en place l'accès libre. Ils seraient même 50% à ne rien changer dans leur officine. Ils craignent en effet que cette réforme soit le premier pas vers une libéralisation totale du secteur et la fin de leur monopole. On se souvient de l'affaire E. Leclerc sur le sujet.

Côté patient, quelles conséquences ? Plutôt faibles car ces médicaments étaient déjà pour la plupart à des prix modiques. Et pour ceux qui ne veulent pas payer de leur poche, il suffit de demander l'équivalent remboursé !

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2 commentaires:

  1. Personnellement, je suis en faveur d'une vente moins réglementée des médicaments comme on peut le voir en Angleterre dans les fameux BOOTS.
    Je trouve cela très pratique et je ne pense pas que les erreurs de posologie vont être plus importantes si vous demandez votre aspirine au pharmacien ou si vous la payez directement au comptoir.
    Sans aller jusqu'à la formule des magasins Leclerc, je pense qu'on peut trouver une solution plus souple et moins monopolistique.

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  2. @ claire : en faisant quelques recherches rapides en rédigeant le post, je suis tombée sur un commentaire affirmant que le surdosage était responsable de près de 20 000 décès par an en France ! Le chiffre me paraît absolument disproportionné si on parle juste des surdosages en aspirine et autres médicaments "anti-bobos".
    Personnellement, j'ai du mal à me faire un avis. Le passage de la "vente libre" à "l'accès libre" est infime et surtout non obligatoire. Ce ne sera donc pas une révolution.
    Pour ce qui est de la vente des médicaments en supermarchés, je ne suis pas contre sur le principe. Mon inquiétude porte sur la sécurité des personnes (contre eux-même). Je ne pense pas que les caissières (et encore moins les caisses automatiques qui les remplacent), vérifieront la quantité de médicaments achetés et / ou l'âge de la personne (je pense aux mineurs et aux personnes âgées).

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