Le scandale a éclaté vendredi dernier, par le quotidien italien La Repubblica d'après une enquête de police. En deux ans, 11 000 tonnes de fromage avarié ou périmé a été recyclé dans du gorgonzolla, mozarella et autres fromages fondus.
Au lieu de détruire leurs produits périmés ou avariés, une quarantaine de grandes entreprises -italiennes mais aussi britanniques, allemandes et autrichiennes- s'en débarrassaient auprès de quatre sociétés, trois basées en Italie et une en Allemagne, gérées par un homme d'affaires sicilien.
Les fromages pourris -certains contenant des vers, des crottes de souris ou même des résidus du plastique les ayant emballés et l'encre des étiquettes- étaient "recyclés" en étant mélangés à des produits fromagers "frais", une base ensuite utilisée dans la fabrication de mozzarella, gorgonzola et d'autres fromages fondus vendus dans toute l'Europe.
Certaines des entreprises qui cédaient leurs produits non consommables rachetaient également la pâte recyclée, La Repubblica indiquant que le rapport des enquêteurs cite notamment la marque Galbani, principal exportateur italien de fromage dans le monde: "ils étaient les principaux fournisseurs. Et aussi des clients".
La vente des nouveaux produits confectionnés à partir des anciens auraient au total rapporté des centaines de millions d'euros, selon La Repubblica.
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"L'altération et la contrefaçon de substances alimentaires laitières et fromagères les ont rendues dangereuses pour la santé publique", écrit Francesco Messina, le juge en charge de l'affaire.
Dans un communiqué diffusé à Paris par son propriétaire le géant laitier français Lactalis, "la société Galbani tient à préciser qu'elle est complètement étrangère aux faits contestés".
Elle reconnaît toutefois qu'elle a eu "dans le passé des relations avec cette affaire", mais dit avoir rompu avec ces pratiques depuis son rachat en 2006 par Lactalis.
Mais pour nous, la question cruciale reste entière : quelles sont les marques / produits incriminés ? comment les reconnaître dans mon supermarché ?
Les journaux se limitent à ressasser la dépêche de l'AFP. Après une traduction rapide de l'article de la Repubblica, j'ai froid dans le dos. Les fromages étaient périmés depuis 1980, présence de plastiques mais aussi de métal...
Côté officiel avec la DGCCRF, rien, rien, rien, pas le moindre communiqué !
D'après le Figaro : le ministère de l'Agriculture indique que cette affaire, révélée aujourd'hui, est néanmoins ancienne. «S'il y avait eu le moindre risque aujourd'hui pour le consommateur, la Commission européenne aurait émis une alerte aux vingt-sept États membres. Ce qu'elle n'a pas fait», ajoute-t-on.
La sécurité alimentaire, un mythe ? Personnellement, après les problèmes de dioxine, je vais arrêter la mozarella industrielle et surtout faire attention dans les plats élaborés à la liste des ingrédients. Un consommateur avisé en vaut deux, foi de CALYO !
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